tres, avec cette aimable suscription : à Tatehau Œil-de-rat, pour remettre à Loti.
» Lorsqu’elle reparut à Papeete, six ou huit mois après, elle était plus jolie que jamais ; elle était plus femme aussi, et plus formée. — Sa grande tristesse lui donnait un charme de plus ; elle avait la grâce d’une élégie.
» Elle devint la maîtresse d’un jeune officier français, qui eut pour elle une passion qui n’était pas ordinaire. — Il était jaloux même de votre souvenir. (On l’appelait encore : la petite femme de Loti.) — Il lui avait fait le serment de l’emmener en France avec lui.
» Cela dura deux ou trois mois, pendant lesquels elle fut la plus élégante et la plus remarquée des femmes de Papeete.
» Au bout de ce temps-là, il se produisit chez la reine un événement depuis longtemps prévu ; la petite Pomaré V s’éteignit une belle nuit, — peu de jours après une grande fête qu’on avait donnée pour la distraire, et dont elle avait elle-même arrêté le programme.
» La vieille reine, par parenthèse, fut tellement accablée par cette dernière et suprême douleur, que sans doute elle n’y survivra