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Nous avions à emballer une quantité d’objets, — une foule de choses qui eussent fait sourire beaucoup de gens : des branches des goyaviers d’Apiré, des branches des arbres de notre jardin, des morceaux de l’écorce des grands cocotiers qui ombrageaient notre case…

Plusieurs couronnes fanées de Rarahu, — toutes celles des derniers jours, — faisaient aussi partie de mon bagage, — avec des gerbes de fougères, et des gerbes de fleurs. Rarahu y ajoutait encore des touffes de reva-reva, renfermées dans des boîtes de bois odorant, et de délicates couronnes en paille de peïa, qu’elle avait fait tresser pour moi.

Et tout cela emplissait des caisses en quantité, tout cela constituait un train de départ énorme…

XXXI

Vers deux heures nous eûmes terminé ces grands préparatifs. Rarahu mit sa plus belle tapa de mousseline blanche, plaça des gardénias dans ses cheveux dénoués, — et nous sortîmes de chez nous.