— « Quand l’homme est mort, répondit lentement Rarahu, — et enfoui sous la terre, quelqu’un pourrait-il l’en faire sortir ? »
— « Pourtant, dis-je encore, en me rattachant à certaines croyances sombres qu’elle n’avait pas perdues, — pourtant tu as peur des fantômes ; tu sais bien qu’à cette heure même, autour de nous, dans ces arbres, peut-être il y en a… »
— « Ah ! oui, dit-elle avec un frisson, — après, il y a peut-être le Toupapahou ; après la mort, il y a le fantôme qui, quelque temps, paraît encore, et rôde incertain dans les bois ; — mais je pense que le Toupapahou s’éteint aussi, quand, à la longue, il n’a plus de forme sous la terre, — et qu’alors c’est la fin… »
Je n’oublierai jamais cette voix fraîche d’enfant, prononçant dans sa langue douce et singulière d’aussi sombres choses……
XXX
C’était le dernier jour……
Le soleil d’Océanie s’était levé aussi radieux