Les oiseaux avaient conservé un de leurs plus grands charmes ; — déplumés, souffreteux, ils chantaient tout de même, — et la petite reine les écoutait avec ravissement.
X
À sept heures du matin, — heure délicieuse entre toutes dans les pays du soleil, — j’attendais, dans le jardin de la reine, Taïmaha, à qui j’avais fait donner rendez-vous.
De l’avis même de Rarahu, Taïmaha était une incompréhensible créature qu’elle avait à peine pu voir depuis mon départ et qui ne lui avait jamais donné que des réponses vagues ou incohérentes au sujet des enfants de Rouéri.
À l’heure dite, Taïmaha parut en souriant, et vint s’asseoir près de moi. Pour la première fois je voyais en plein jour cette femme qui, l’année précédente, m’était apparue d’une manière à moitié fantastique, la nuit, et à l’instant du départ.