Je regardais Taïmaha, et je l’admirais ; elle était restée, malgré ses trente ans, un type accompli de la beauté maorie. Ses cheveux noirs tombaient en longues tresses sur sa robe blanche ; sa couronne de roses et de feuilles de pandanus lui donnait la nuit un air de reine ou de déesse.
Exprès j’avais fait passer cette femme près d’une case déjà ancienne, à moitié enfouie sous la verdure et les plantes grimpantes, celle qu’elle avait dû jadis habiter avec mon frère.
— « Connais-tu cette case, Taïmaha ? » lui demandai-je…
— « Oui ! répondit-elle en s’animant pour la première fois ; oui, c’était celle-ci, la case de Rouéri !… »
XLI
Nous nous dirigions tous deux, à cette heure déjà avancée de la nuit, vers le district de Faaa, où Taïmaha allait me montrer son plus jeune fils Atario.
Avec une condescendance légèrement rail-