une expression de tendresse infinie, et d’inexprimable tristesse.
La petite princesse était fort triste aussi ; elle tenait à la main un oiseau mort, et contemplait une cage vide avec des yeux pleins de larmes.
C’était un oiseau chanteur, bête peu connue à Tahiti, rareté qu’on lui avait apportée d’Amérique, et dont la possession lui avait causé une joie très grande.
« Loti, dit-elle, l’amiral à cheveux blancs nous a prévenus que ton navire irait bientôt à la terre de Californie (i te fenua California). Quand tu reviendras de là-bas, je veux que tu m’apportes une très grande quantité d’oiseaux, une cage entièrement pleine ; et je les ferai s’envoler dans les bois de Fataoua afin qu’il y ait, quand je serai grande, dans notre pays comme dans les autres, des oiseaux qui chantent. » .......
XIX
Dans l’île de Tahiti, la vie est localisée au bord