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avait jamais tant vu, c’était encore quelque chose de nouveau et de charmant, et volontiers elle fût restée là, en extase, à les entendre, à les imiter.

Un pays idéal à son avis eût été un pays rempli d’oiseaux, où tout le jour, dans les branches, on les eût entendus chanter.

XII

Un peu avant d’arriver sur les terres du district de Papéuriri, nous trouvâmes sur le chemin Téharo et Tiahoui qui venaient au-devant de nous. Leur joie de nous rencontrer fut extrême et bruyante ; les grandes manifestations entre amis qui se retrouvent sont tout à fait dans le caractère tahitien.

Ces deux braves petits sauvages étaient encore dans le premier quartier de leur lune de miel, chose fort douce en Océanie comme ailleurs ; — bien gentils tous deux, — et hospitaliers dans la plus cordiale acception du terme.