Page:Loti - L’Horreur allemande, 1918.djvu/286

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
274
L’HORREUR ALLEMANDE

fleuries, fit tout à coup place à une émotion profonde quand j’eus compris ce qu’ils signifiaient, leurs bouquets, tous pareillement composés de trois touffes réunies, l’une de bleuets, l’autre de pâquerettes blanches, la troisième de coquelicots : les trois couleurs, plus que jamais glorieuses, de nos cocardes et de nos drapeaux !

Bleuets, pâquerettes blanches et coquelicots, c’étaient du reste ces trois sortes de fleurs et point d’autres, qui foisonnaient partout ici dans les blés, dans les foins parfumés. Je ne l’aurais pas remarqué sans ces petites filles : on eût dit que les champs avaient voulu d’eux-mêmes prendre nos couleurs de France !…

FIN