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XII

C’est le soir, déjà un peu au crépuscule, que je me dirige vers la gare pour partir, traîné toujours par les mêmes fidèles coureurs. Mais une seconde djin-richi-cha suit la mienne, portant, dans des caisses, de vieilles choses extraordinaires, surtout des choses religieuses que j’ai ramassées çà et là sous la poussière des bric-à-brac, aux environs des temples.

Mon plus grand embarras est un bouquet de grands lotus bouddhiques en bois doré, acheté à la dernière heure, et que je tiens à la main par les tiges comme on porterait des fleurs véritables. Mes djin m’ont promis de rencontrer en route un emballeur pour ce bouquet-là ; mais je m’inquiète, car nous roulons déjà dans les rues plus pauvres