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Très loin de ce temple et de ce faubourg triste, fonctionnent les théâtres, groupés tous ensemble dans le quartier le plus central et le plus bruyant de la ville, au milieu des étalages de laques, d’étoffes éclatantes et de porcelaines. Ce sont de très hautes maisons de bois, construites légèrement, comme à faux frais. Elles disparaissent sous les banderoles multicolores, les papiers peints, les tableaux encadrés de dorures, les miroirs : un bariolage de saltimbanque, d’un goût inférieur. De plus, tout autour, sont plantés des bambous d’une hauteur démesurée, d’où pendent des oriflammes qui flottent au vent.

À l’intérieur, des boiseries grossières, un aspect de foire. Dans des loges de tribune se tiennent