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IX

Un reste d’été brille sur tout mon voyage. De bonne heure, le matin, dans ma chambre d’hôtel m’arrive un gai soleil, par ma véranda ouverte. Alors je vois, dans le jardin d’à côté, minauder les deux dames nippones mes voisines ; leurs bébés font voler des cerfs-volants très extraordinaires, qui représentent de gros bouddhas ventrus…

Un de mes étonnements, dans cette ville, est de rencontrer un immense temple en construction. Il n’était pas de première nécessité, puisqu’il y en avait déjà trois mille.

Cela implique une contradiction de plus chez ce peuple si subitement affolé de vapeur et de progrès.