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La tranquillité des exposées est une des choses qui frappent le plus. Elles ne s’occupent jamais des clients qui les regardent ; elles se tiennent dignes, indifférentes et immobiles, comme des idoles.

À moins cependant que ne passe quelque groupe de femmes appartenant au monde honnête, dans lequel elles retrouvent une parente ou une amie ; alors le sourire vient, et la conversation s’engage. Ce quartier est, le soir, la promenade aimée des jeunes filles, qui ont toujours, derrière les petites barrières ajourées, quelque connaissance, une cousine ou une sœur. C’est aussi le rendez-vous des familles : on y vient tous ensemble, avec les grands-parents et les petits-enfants.