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dessus, cela parait une série d’immenses plumes régulières et pareilles, teintes du même beau vert nuancé qui s’éclaircirait vers les pointes ; et le tout est si léger, qu’au moindre souffle cela s’agite et tremble. Et ces femmes, au fond de ce puits de verdure, ont l’air de petites fées nippones avec leurs tuniques aux couleurs éclatantes bizarrement combinées, avec leurs hautes coiffures piquées d’épingles et de fleurs.

Ces choses fraîches à regarder sont un repos inattendu, après tous ces dieux terribles que l’on vient de voir à la lueur des lampes, et qu’on sent toujours là, derrière soi, alignés dans les sanctuaires obscurs.