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V

Le temple de Kio-Midzou, un des plus beaux et des plus vénérés. — Il est, suivant l’usage, un peu perché dans la montagne, entouré de la belle verdure des bois. — Les rues par lesquelles on y monte sont assez désertes. — Les abords en sont occupés surtout par les marchands de porcelaine dont les étalages innombrables miroitent de vernis et de dorures. Personne dans les boutiques, personne dehors à les regarder. — Ces rues ne se peuplent qu’à certains jours de pèlerinage et de fête ; aujourd’hui on dirait d’une grande exposition ne trouvant plus de visiteurs.

À mesure que l’on approche en s’élevant toujours, les marchands de porcelaine font place aux marchands d’idoles, étalages plus étranges. Des