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théâtre, jouent en travesti les rôles de grandes coquettes.

À part les dames de la cour, dont les robes sont d’un genre spécial inconnu en France, toutes les Japonaises sont à présent en robes unies et sombres, marron, bleu marine ou gris neutre…


J’ai juste le temps de faire une fois le tour de la rue principale, d’admirer dans leur ensemble les jolies poupées muettes et leurs écrans d’or. Et puis, après ce dernier coup d’œil jeté à un spectacle magique, vite je reprends mon petit char, et je me sauve, à travers dix kilomètres de banlieue déserte et noire, pour ne pas manquer ce train de minuit, qui m’emmènera du Japon pour toujours…