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monde que son mari a condamnée, pour quelque manquement grave, à venir passer un certain temps au Yoshivara et à se soumettre aux exigences que ce séjour entraîne.

Aucun signe ne s’échange, aucun sourire, entre les spectateurs et les exposées. Parfois, il est vrai, un monsieur entre par une porte sournoise ; peu après, un des beaux écrans dorés s’écarte derrière une des dames de l’étalage, qui disparait, à l’appel intérieur d’une dame plus âgée, et qu’une autre aussitôt remplace. Mais c’est tout ce qu’un esprit malveillant pourrait relever d’équivoque dans cette exposition chaste et charmante…


C’est au Yoshivara, et là seulement hélas, que le Japon conserve encore ses beaux costumes brodés, son luxe original du vieux temps. Bien des Parisiennes — que tout ceci scandalisera beaucoup, je n’en doute pas, — possèdent, et admirent, et ne craignent pas d’endosser quelquefois ces jolies robes japonaises, si ingénieusement nuancées, qui leur sont venues de là-bas à peine défraîchies, mais déjà portées un tant soit peu (ce qui se devine à je ne sais quelle atténuation dans les teintes, à je ne sais quelle senteur féminine élégante gardée par la soie). Eh bien, je regrette de le leur dire, mais ces robes sont des défroques des dames du Yoshivara, ou bien de ces jeunes messieurs encore moins intéressants qui, au