Page:Loti - Japoneries d’automne, 1926.djvu/235

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Elle est inexplicable comme une vieille énigme quand on connaît les Japonais mièvres et dégénérés d’aujourd’hui ; elle évoque l’idée d’un grand passé noble et chevaleresque, — et jette même en ce moment pour moi une ombre de respect sur ce Japon moderne que j’ai tant raillé.

Je n’ai pas apporté de fleurs fraîches, moi, aux quarante-sept héros qui dorment ici. Au contraire, je dérobe un chrysanthème au bouquet posé sur la tombe de leur chef, et je l’emporte jusqu’en France, — ce qui est d’ailleurs, sous une forme inverse, un égal hommage rendu à leur mémoire à tous.