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II

Des campagnes fraîches et fertiles traversées au soleil du matin, d’un beau matin d’automne. Tout est extrêmement cultivé et encore vert : champs de maïs, champs de riz, champs d’ignames avec ces grandes feuilles ornementales très connues sur nos squares. Dans ces champs, beaucoup de monde qui travaille. C’est en plaine, toujours, seulement on longe des chaînes de hautes montagnes boisées ; en fermant un peu les yeux, on dirait l’Europe, le Dauphiné, par exemple, avec les Alpes à l’horizon.

Il y a dans le vert des prairies une profusion de fleurs rouges, espèce de liliacées de marais aux pétales minces et frisés ressemblant à des panaches d’autruches. Dans toutes les petites rigoles qui