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Puis enfin, devant nous, de longues files de gaz commencent à briller, et des bruits lointains de civilisation, de machines, des sifflets de chemin de fer, éclatent comme une ironie dissonante au milieu de ce rêve de vieux Japon qui nous hantait depuis la ville morte.

Nous arrivons. C’est Yokohama, le grand capharnaüm moderne, le Japon nouveau, improvisé sur les débris de l’ancien.

Alors nous sentons combien, tout à l’heure, au milieu des reliques et des masques de ce temple, nous étions loin dans le passé, — dans un passé plein d’énigmes dont le sens est à jamais perdu.