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la plus antique. Je la demande avec instance et je commence presque à ne plus y croire. — On est à la recherche, nous dit-on, d’une espèce de clef, ou de levier, qui est nécessaire pour ouvrir la loge où elle se tient, — et ces bonzes sont d’une tranquillité, d’une lenteur… Le soleil est près de se coucher, nous devrions déjà être repartis pour Yokohama ; la nuit va nous prendre, une nuit sans lune, et comment nous tirerons-nous d’un aussi long retour, dans l’obscurité, par des sentiers si mauvais pour nos petits chars, et avec des coureurs fatigués n’y voyant plus…



En attendant qu’on nous montre cette relique des reliques, continuons tout de même de regarder.

Les objets sont clairsemés sur des étagères, bien loin les uns des autres comme par un excès de déférence, et cachés derrière des petits rideaux en soie lamée d’or qui tombent en poussière.

Voici encore des armes, des arcs, des flèches, ornés de chrysanthèmes d’or, de cigognes d’or ; puis des casques de guerre et des collections de masques.

Des masques qui sont des chefs-d’œuvre de hideur et d’épouvante : figures terreuses, convul-