Page:Loti - Jérusalem, 1895.djvu/227

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

XXIII

O crux, ave spes unica !
Lundi, 16 avril.

Ce matin, nos chevaux sellés, nos cantines fermées, nous allions quitter Jérusalem et continuer notre route à travers la Galilée, vers Damas la ville sarrasine, pour au moins nous distraire et nous étourdir au charme de mort des choses orientales.

Mais une pluie glacée commence à tomber d’un ciel tout noir. Et c’est le retour subit de l’hiver, avec un grand vent gémissant, des torrents d’eau et de grêle.

Alors, nous décidons de remettre à demain ce départ.



La journée se passe, comme celle de notre arrivée ici, au coin du feu et au milieu de gens quelconques,