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nous attend à la porte pour nous verser, d’un vase d’argent à long col, de l’eau de roses dans les mains.

Vraiment en nous montrant, par exception, leur Trésor, ces aimables prêtres arméniens aux profils de camée nous ont donné là, pour bercer un moment nos déceptions infinies, une très charmante vision de passé, dans leur église de faïence et de nacre.



Puisque je suis sur le mont Sion, je vais, jusqu’au coucher du soleil, errer chez ces juifs qui, surtout depuis les dernières persécutions russes, reviennent en masse vers Jérusalem.

C’est aujourd’hui le jour du sabbat, et le calme règne dans leur quartier sordide. Fermées, toutes les petites échoppes où se brocantent la guenille et la ferraille, et on n’entend plus le martelage coutumier des innombrables ferblantiers. Les belles robes de velours et les loques de fourrure qui sont sorties hier au soir des coffres, pour aller au Mur des Pleurs, circulent aujourd’hui au soleil d’avril. Plusieurs personnages en habit de fête se promènent, par les rues empestées et étroites, un livre de psaumes à la main.