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XX

Vendredi, 13 avril.

Dans trois jours, je dois quitter Jérusalem, me rendre en Galilée, où m’attirent surtout les bords déserts du lac de Génésareth.

Aujourd’hui, des visites de remerciement et d’adieu au Patriarche des Grecs, aux Pères dominicains, aux Dames de Sion, à tant d’aimables et charmants mystiques, absorbés par la ville sainte, qui vivent ici dans leurs contemplations, ou s’occupent à exhumer du sol gardien la Jérusalem du Christ et à élever des églises, à couvrir de blancs sanctuaires, toujours plus nombreux, ce lieu d’adoration.

Dans trois jours, je vais partir, et mon anxieux pèlerinage, depuis si longtemps souhaité, remis d’année en année par une instinctive crainte, sera