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XI

Mercredi, 4 avril.

En me rendant aujourd’hui chez les Dominicains, — où le Père S… a bien voulu me donner rendez-vous pour me montrer le tracé des anciennes murailles de Jérusalem et m’exposer les plus récentes preuves de l’authenticité du Saint-Sépulcre, — je passe devant cette colline couverte d’herbe rase et parsemée de tombes, qu’on appelle encore le « Calvaire de Gordon ».

Il y a quelque trente ans, Gordon, rêvant dans ces parages, avait été frappé d’une certaine ressemblance de grande tête de mort que présentent les roches à la base de cette colline ; trop légèrement sans doute, il en avait conclu que ce devait être là le « champ du crâne », le vrai Golgotha, et son opinion, jusqu’à ces dernières années, jusqu’à l’époque