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… Le soir, au coucher du soleil, sortant de chez les Pères de Sainte-Anne, j’étais tout près de l’enceinte gardée du Haram-ech-Chérif, tout près du lieu probable du prétoire de Pilate et du point initial de la Voie Douloureuse, — dans un quartier désert et sinistre.

Ils venaient de me montrer leur vieille basilique des croisades, les aimables Pères de Sainte-Anne ; ils m’avaient conduit dans leur jardin pour me faire voir une piscine récemment exhumée par leurs soins et qui paraît être le réservoir de Béthesda ; ils m’avaient fait descendre dans leurs profonds souterrains, où une tradition très vraisemblable place la maison de sainte Anne, mère de la Vierge Marie et où il est avéré, dans tous les cas, que, bien avant le passage de sainte Hélène, les solitaires du Carmel, les chrétiens du ier et du iie siècle descendaient par un soupirail pour tenir leurs clandestines assemblées de prières.

Tout ce passé revivait en mon esprit, au sortir de ce vénérable lieu, et maintenant, sous un silencieux crépuscule d’or, j’avais à remonter, entre des mu-