Page:Loti, Matelot (illustration de Myrbach), 1893.djvu/229

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

d’homme, du petit feutre brun à ruban de velours. Et d’indicibles désespoirs le déchiraient tout à coup, à la pensée de ne jamais, jamais revoir certains lieux de ce pays, certaines choses de ce temps-là ; — à la pensée, par exemple, de ne repasser jamais, jamais plus, par certain tournant de sentier, où il s’était assis avec sa mère, sous des pins, un soir de dimanche, au printemps…

— « Il ne s’en ira qu’aux premiers froids, » avait dit le médecin. Et en effet, l’Alisé, qui entrait par les panneaux ouverts et par les manches tendues, l’Alisé doux, tiède, égal nuit et jour, le soutenait, dans un état stationnaire.


XLIX


Mais un soir, une immense nuée obscure