Page:Londres - Pêcheurs de perles, 1931.djvu/188

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nous envoyons seulement aux journaux des nouvelles de la vie des pêcheurs de perles.

Chérif Ibrahim lui expliqua ces choses longuement, et au nom de Dieu, et avec tous les gestes convenables. Et la peur sortit du cœur de Hadji Ahmed Béchir. Nous trouverions deux sambouks à moteur à Doubai. Cela nous coûterait entre cent vingt et cent cinquante roupies. Il nous faudrait trente-cinq heures pour gagner Bahrein. De plus, le courtier nous donnerait deux lettres, l’une pour Ternir Abbas, l’amiral de la mer, l’autre pour le frère du sultan, tous les deux ses amis.

Ces lettres devaient être écrites « sa tête dans sa main ». Il allait se mettre au travail, après il nous les ferait porter au consulat.

Chérif Ibrahim l’embrassa. Je me levai pour en faire autant, le compagnon me retint.

— Entre musulmans seulement, voyons !

Je rentrai mon baiser.

À deux heures, les lettres nous parvinrent. En voici la traduction :


« D’Aden, le 1er safar 1349,
à Doubai.

« Monsieur l’honoré, le respecté, le généreux, l’aimé, le cher Saïf ben Sagar, que Dieu le garde en paix.