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prendre la marchandise à bord. Vous ne faites pas partie de la marchandise attendue.

— Chérif Ibrahim leur fera un discours.

— Il ne pourra débarquer non plus. La côte est fermée, aussi bien aux musulmans étrangers qu’aux roumis.

— Eh bien ! nous serons tout de même dans le golfe Persique. L’Allemand ne nous jettera pas à la mer, je suppose.

— Attendez ! Mon collègue le consul d’Italie m’a parlé ces temps-ci d’un courtier en perles de Doubai de passage à Aden, en route pour Massaouah. Il est un personnage, paraît-il, dans son pays de bandits. Peut-être est-il encore ici.

Un toboggan nous projeta du consulat de France sur le consulat d’Italie. Un peu plus, nous y entrions par le toit !

— Mais oui ! fit l’Italien, le seigneur doit être encore ici. Il est venu, voilà trois jours, prendre un visa pour l’Érythrée.

Un serviteur se mit à sa recherche.

L’échappé de la côte des Pirates s’appelait Hadji Ahmed Béchir ben Yacoub.

Le serviteur le retrouva au quartier indigène.

Quand je parle de toboggan, il ne s’agit, bien entendu, que d’automobile. L’automobile consulaire, fanion au vent — ce vent de la saison des