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LES COMITADJIS

« Ne cherchez pas. C’est moi », écrit-il le lendemain dans son journal.

Il ramasse la couronne macédonienne, ne prend pas le temps de l’essuyer et la pose sur sa tête !

Aussitôt l’Orim change de face, Ivan Mikaïloff rompt avec le passé. C’est un homme moderne qui n’aime pas vivre dans les montagnes. De plus, le voisin serbe ayant hérissé sa frontière d’un mur épais de barbelés, Vantché, qui est coquet, ne veut pas déchirer son pantalon. Aux tchétas en armes il substitue les troïki. Les comitadjis n’iront plus maintenant au bois que par trois. On ne les rencontrera pas dans les sentiers, mais dans les chemins de fer. Ils passeront la douane comme la vulgaire humanité.

Cela fait, il donna une nouvelle direction à la politique étrangère de sa principauté. Une puissance, de nos jours, ne peut plus vivre isolée, la preuve en est faite, et Vantché ne va jamais contre les preuves. Il traita donc avec l’Italie.

Après, il dirigea ses soins vers ses affaires intérieures. D’abord, il se maria.

Il épousa Mlle Karnitcheva.