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LES COMITADJIS

Le pope de Bérovo fut condamné à six ans de prison pour avoir baptisé du nom de Kroum, nom d’un souverain bulgare, un jeune citoyen de son district. Belgrade applique une politique de dénationalisation. Eh bien ! disent les comitadjis, cela, les traités peuvent l’autoriser, la Société des nations le tolérer, le monde s’en moquer et le gouvernement bulgare le subir, nous, les révolutionnaires de 93 — de 1893, — les successeurs de Groueff, de Tocheff, d’Alexandroff, de Protogueroff, nous ne l’acceptons pas. La liberté ou la mort. Tant que l’un des nôtres ne pourra chanter de l’autre côté la chanson de ses aïeux, notre vie ne sera pas à nous. Nous punirons les tyrans par nos armes. Nous interdirons à nos frères de s’abandonner au malheur. Macédonien il est, Serbe, il ne deviendra pas !

Le but de l’Orim est clair : ne pas permettre aux Serbes de gagner la Macédoine par le temps.

Encore quelques explications.


Jusqu’à ces années dernières, les méthodes employées par l’Organisation étaient connues. La dame rouge opérait par le truchement de bandes appelées tchétas.

Les comitadjis, soldats de ces tchétas, quoique hirsutes, n’étaient pas des bandits. Conquis par