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LES COMITADJIS

Kroum se révolte. Le poing de l’autre lui casse fe nez. Là-dessus, Markoff s’en va. Kroum, le lieutenant, reste seul toute la nuit, enfermé dans ce moulin à gifles.

Le lendemain matin, à huit heures, Markoff réapparaît, flanqué du capitaine de Kustendil. Le capitaine dit :

— Avouez !

Kroum répond :

— Il y a erreur !

Le capitaine, désignant Markoff, dit :

— Celui-là a pleins pouvoirs pour l’enquête.

Et il détale.

Kroum Alexeïeff, le lieutenant, reste face à face avec Markoff, le comitadji. L’irrégulier traîne le régulier dans l’ordure :

— Quel est le colonel qui te remettait les documents du ministère de la Guerre ?

L’autre répète :

— Il y a erreur.

— J’ai des moyens de tortures, renvoie Markoff, réfléchis, salaud !

Là-dessus, un godelureau est introduit :

— Je t’ai vu, dit-il au lieutenant, en train de livrer des secrets aux puissances étrangères ; tu étais en civil !