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LES COMITADJIS

palais royal. Mais continuons. Une rue passe entre le square et le palais, puis se jette sur une place. Là est l’un des trois hôtels convenables de la capitale. Derrière cet hôtel, la rue Légé, du nom d’un Français qui, dans le temps, montra, dit-on, de l’amitié pour les Bulgares. Quelques petites autres choses en bordure de cela. C’est tout.

Ce qui différencie ce quartier, sa caractéristique évidente, c’est que, les jours d’hiver, on peut y circuler sans bottes d’égoutier. Il est pavé. Pour parler sans ambiguïté, il n’est pas pavé, mais recouvert de petits rectangles, produits d’un aggloméré jaunâtre, tellement jaunâtre que l’on pourrait examiner les canaris de toutes les cages sans trouver de jaune aussi jaunâtre. J’ajoute, pour les voyageurs qui ne seraient pas des champions de patinage, qu’il est difficile de se tenir sur ces rectangles, après une pluie. Les plantes de mes pieds en pourraient raconter long à ce sujet. Par beau temps, c’est parfait et d’un jaune atténué.

Les dimanches à midi, après l’office ; chaque soir, vers six heures, les habitants, vêtus avec simplicité, inondent ces belles rues. Les uns derrière les autres, d’un pas de conversation, le visage heureux, ils se promènent, du commencement à la fin de l’aggloméré. L’autre jour, un couple, proba-