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XVIII

Mara Bounéva et Ivan Montchiloff


Le cou pris dans la banderole : « La Liberté ou la Mort », deux têtes, aujourd’hui, nous regardent.

L’une est beaucoup mieux que l’autre, du moins à mon avis ; c’est la tête d’une jeune femme. De beaux yeux, fichtre !… À vous réchauffer l’âme au plus fort de son hiver. Nez un peu lourd, peut-être ? Qu’importe ! La bouche est chaude comme les yeux. Cette jolie tête daigne encore vous sourire. J’en suis confus, madame ; tous mes hommages à vos pieds, vraiment ! C’est Mara Bounéva.

L’autre, son pendant, est un homme. Je ne décrirai jamais la tête d’un homme. Aux femmes écrivains de s’en charger. Le nom de l’homme est Ivan Montchiloff.