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LES COMITADJIS

— L’usage des armes à feu ? m’écriai-je. C’est vous qui les leur distribuez.

— Les armes à feu, ne sont pas faites pour les besoins domestiques. La poudre et les balles sont trop précieuses matières pour les dilapider au gré des folies.

— Alors, si je tue mon épouse infidule, vous me pendrez ?

— Oui.

— Mais si j’expédie un partisan de Protogueroff, ou même mieux : un général serbe, vous me récompenserez ?

— Vous avez compris.

La chasteté, l’humilité, la modestie, le culte de la famille, l’amour de son prochain, ces vertus, si naturelles qu’elles soient, n’en sont pas moins imposées.

— L’amour de son prochain, dis-je, vous êtes en train de m’en faire accroire. Pour un rien vous mettez les gens sous terre. Il est vrai, et j’y pense subitement, qu’un adversaire de l’Orim, ou même mieux : un Serbe, ne sont peut-être pas des prochains.

— Vous avez compris.

Défense aux femmes de porter des bijoux de bijoutier. Perles ou pierres, au fumier ! Les colliers de pièces d’or seulement, comme les aïeules. Toute