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LES COMITADJIS

Et nous entonnâmes l’hymne de la reconnaissance en l’honneur du plus noble des hommes !

Voyez également l’histoire du service automobile.

Quand on est une famille nombreuse et que l’on compte beaucoup d’amis, il vous manque toujours une voiture au dernier moment. Économe, l’Orim l’emprunte. Recevez-vous un mot vous enjoignant d’amener votre véhicule tel jour, à tel endroit, n’hésitez pas. Il vaut mieux le prêter de bon cœur et le revoir. L’auto disparaît quatre ou cinq jours et un billet vous avise que vous la retrouverez ou vous l’avez laissée. Le plein d’essence est même fait !

On est comitadji et non pas escroc.

À l’heure qu’il est, l’Orim est bouleversée. Un homme, un sale homme sans foi ni loi, ne s’est-il pas glissé dans ses rangs ? Il a fabriqué un sceau imitant celui du comité et, depuis une semaine, il en abuse, saignant les malheureux Juifs au nom de « la Liberté ou la Mort ». C’est un scandale abominable dont frémit toute l’Organisa-