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LES COMITADJIS

Vienne, à Londres, à New-York, à Paris, à Rome. Ils n’ont pas encore d’uniforme argenté, ce qui réduit les frais et, sans doute, habitent-ils une chambre meublée ; néanmoins…

Enfin le triumvirat, le « Central » : Ivan Mikaïloff, Karadjoff et Razvigorof. Et ceux-là ne se nourrissent pas seulement de sauterelles !


Comment bouclent-ils leur budget ?

L’État bulgare en donne un peu.

L’Italie est plus généreuse.

Le reste, l’Orim le trouve à l’intérieur.

Et c’est un bien joli travail.

On devrait le ranger dans la catégorie des beaux-arts. Officiellement l’Orim appelle cela : « Contribution volontaire des Macédoniens convaincus. »

Les épisodes de ce volontariat se jouent sur deux théâtres : l’un est la Macédoine bulgare, l’autre est Sofia.

Allons d’abord au théâtre de la Macédoine. Les trois coups sont frappés. Le rideau se lève. Première scène : les percepteurs du gouvernement royal sont à leurs guichets. Vous êtes taxé de cinq cents levas. Vous vous présentez et vous en versez cinq cent cinquante. Cinq cents pour le roi, cinquante pour Mikaïloff. Le fonctionnaire vous re-