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le juif errant est arrivé

tions signataires de la déclaration Balfour puissent revenir sur leur parole ?

— Ce n’est pas notre affaire !

En effet, comme nations, ils semblent ne vouloir connaître que la cinquante-troisième et la cinquante-quatrième : l’arabe et la juive !

— Messieurs, j’ai vu vos deux chefs à Jérusalem : le grand mufti et Ragheb bey El Nashashibi. J’ai demandé au grand mufti : « Les massacres cesseront-ils ? » Le grand mufti, dont la jeunesse n’est pas imprudente, a frappé dans ses mains. Nous étions sur sa terrasse. La mosquée d’Omar nous servait de toile de fond. Le soir s’emparait du mont des Oliviers. Tout semblait apaisé autour de nous. À son appel des serviteurs accoururent. Ce descendant du Prophète demanda du papier. Je lui prêtai un crayon. Il me répondit par écrit : Voici ce document.

Et je lus :

« On ne doit pas espérer une amélioration réelle et continue en Palestine, une sécurité constante, un calme général, des relations bienveillantes entre les habitants du pays, 1o si l’on ne délaisse pas la politique injuste, contraire à la nature des choses, que renferme la déclaration Balfour, politique exigeant l’asservissement de la majorité à