Page:Londres - Le Juif errant est arrivé, 1930.djvu/241

Cette page a été validée par deux contributeurs.
240
le juif errant est arrivé

l’un des plus beaux seins de l’azur oriental. Je vivais doucement et sans effort, quand des Arabes descendirent du mont Carmel, chacun un gourdin à la main.

À qui en voulaient-ils ?

Mon innocence en toutes choses éclatait, ce ne pouvait donc être à moi. Aux soldats anglais ? On n’en voyait pas. Précédés du drapeau du Prophète, les Arabes me dépassèrent. Je les suivis. Ils s’arrêtèrent au bord de la mer et juste au moment où, pour continuer leur chemin, ils eussent dû marcher sur les eaux.

En rade, un bateau se balançait.

C’est à lui que les Arabes en avaient. Brandissant leurs triques, ils le menacèrent. Sur le bateau, passionnément, on chantait. C’était les premiers sionistes qui arrivaient.



Les Arabes n’avaient-ils jamais vu de Juifs en Palestine ? Ils en avaient vu ! Le malheur des temps, en Russie des tsars, avait déjà poussé quelques milliers de malheureux vers cette terre il-