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le juif errant est arrivé

bons, je dois voir du nouveau. La quittance est de cent vingt-cinq zloty. Aimable réception par une jolie juive. Elle montre les deux pièces et dit être seule à la maison. Le fonctionnaire tâte de la main le papier du mur. Les rouleaux de papier sont collés les uns aux autres, mais l’ensemble adhère mal au mur. On déplace un meuble qui montait la garde au milieu du panneau, puis on arrache quelques clous dans un angle. La tapisserie artificielle s’affaisse, on n’a plus qu’à pousser une porte qui se démasque. Nous sommes dans un petit atelier où deux hommes, devant deux machines, tricotent des bas.

Un appartement sur quatre est ainsi truqué. Le Juif est à la fois industriel et débitant. Il confectionne à domicile et vend dans son panier. Ni usine, ni boutique, ni patrons. Indépendant selon sa loi et secret selon la prudence.

L’un des deux hommes compte cent vingt-cinq zloty et les remet contre quittance. Aux reproches de l’employé, il répond que son logement n’a rien de mystérieux. Il s’est ainsi muré, avec son fils, pour éviter le bavardage des femmes !

L’immeuble retentissait de la présence du fiscal. Les portes claquaient. Sur le plancher, les meubles qu’on remuait grondaient. Une chasse