Page:Londres - Le Juif errant est arrivé, 1930.djvu/197

Cette page a été validée par deux contributeurs.
196
le juif errant est arrivé

Alors le vieillard tend sa barbe et la lui offre.

— Je devrais vous la couper et l’emporter.

— Le Seigneur (béni soit son nom), le Seigneur vous punirait, honorable fonctionnaire !

On n’insista plus. Nous allâmes en face.

Surprises, deux femmes jettent un châle sur leurs épaules. Le fonctionnaire s’assied sur le lit pour marquer qu’il n’est pas pressé. Une femme prend la quittance et regarde le ciel.

— Quarante zloty ! répète-t-elle.

Elle part dans une autre pièce. Nous attendons. Elle revient et dit : Voilà !

Elle offre cinq zloty.

— Quarante, madame, quarante !

Elle repart, revient et ajoute trois zloty.

— Quarante ! madame.

Elle se pose sur le lit à côté de nous. Elle marchande.

Le fonctionnaire lui dit que l’impôt n’est pas un hareng.

Elle repart, revient et apporte deux zloty.

— Enlevez les chaises !

Avant que le cocher ait pu s’en saisir, les deux femmes sont assises dessus.

— Enlevez le buffet !