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le juif errant est arrivé

Le portrait de Théodore Herzl pendait au milieu des pendules.

Chalom !

Chalom !

Ma montre ne marchant jamais, je la mis tout naturellement dans la main du spécialiste. Et je priai Ben de la lui recommander, car j’allais faire un grand voyage, je partais pour Jérusalem.

Au nom de Jérusalem, un second ouvrier leva le nez, un jeune homme. Puis il parla à Ben. Et le père prit part à l’entretien. Juda Fried expliqua que son fils avait la tête tournée par le sionisme. Il avait acheté le portrait de Herzl.

— Dites-lui que j’emmène son fils s’il le veut.

Un souffle de colère fit onduler la barbe de l’horloger en chef. Son fils n’irait pas là-bas, jamais !

— Et quand il sera grand ?

— Alors, l’idée sera loin !

Juda Fried nous regarda ensuite sans amitié. Il nous avait pris pour des Haloutzin. Certainement, il sabotera ma montre.



Dans la boutique d’un marchand de saucissons