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LE MARCHAND DE PEAUX

Je roulais dans un sale rickshaw vers la gare de Pékin. Au fait, pourquoi décampais-je ? Je fus sur le point de frapper de ma canne l’épaule du coolie et de lui crier : « Myako-Hôtel, mon vieux ! Je n’en suis pas à une nuit près ! » Mais ne faudrait-il pas s’en aller demain ? Roule, coolie ! D’ailleurs, ne sais-je pas depuis longtemps que le plus pénible est de gagner la gare. Quand on est dans le train, le passé devient rapidement du passé.

Dans la journée, j’étais allé revoir M. l’évêque français.

— Monseigneur, lui avais-je dit, vos Chinois ont enfermé dans mon hôtel une très jolie petite femme russe.

— De quoi alors vous plaignez-vous, mon fils ?

— Elle n’est pas très catholique, n’étant qu’or-