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LA CHINE EN FOLIE

Je me mis à faire du boucan. Ce n’est pas un pays, criais-je à la ronde, c’est un cimetière, vous frappez aux portes et personne ne vous répond. Jusqu’aux curés qui sont Dieu seul sait où.

— Les curés ? les voici, que leur voulez-vous ?

C’en était un. C’en était même un beau. Son accueil était si franc que l’on eût pu croire qu’il avait étalé son âme sur sa barbe.

— Mon Père, je suis un oiseau qui vient de France.

Le Père à qui cela rappelait un vieil air chanta, la main tendue : « Qui vient de Fran-an-ce ! »

— Renvoyez la voiture, me dit-il, je n’ai pas besoin de ce pucier devant chez moi.

— Soyez sans crainte, la voiture n’a plus de puces, je les ai toutes attrapées. Mon Père, lui dis-je, je n’ai pas de métier, alors je fais ce que je peux. Je voyage pour les journaux.

— Vous payent-ils au moins ?

— Quand ils me voient, c’est pourquoi ils m’expédient au loin. Donc je viens ici pour Tsang-Tso-lin. Je veux voir ce bandit.

— C’est un de nos amis.

— Je le pensais bien.

— Monseigneur vous introduira chez Tsang.