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LA CHINE EN FOLIE

C’était une poubelle. De vieux légumes abandonnés traînaient sur le plancher. Le drap du coussin était magique, ses grains sautaient. C’étaient des puces qui jouaient à pigeon vole.

— Bah ! je me tiendrai debout et je m’épucerai en rentrant. Cocher ! French Consulat !

Nous y voici. Bon Dieu que nous sommes pauvres. De toutes façons ne pourrait-on passer un peu de pâte à faire reluire sur la plaque de cuivre ? Le vert de gris la mange. Un pot de pâte à polir ne ruinerait pas le budget du ministère des Affaires Étrangères. Je laisserai un don à cet usage. Mon journal est riche.

Une grille entoure la cabane. Où est la porte ? Cocher, où est la porte du consulat de mon pays ?

Elle était bien cachée. Je frappe du poing et de la canne. J’appelle, je supplie :

— Consul, c’est un pauvre Français qui tire la sonnette !

Une fenêtre s’entr’ouvre, La face céleste d’un Chinois apparaît. Il voit tout de suite ce dont il s’agit : Attendez !

Le Chinois dégringole l’escalier, déverrouille la porte et, de la manière qu’un enfant de chœur présente le missel, il met un carton sous mon nez :