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LA CHINE EN FOLIE

— French Consulat, hein ? coolie.

— Yes ! Yes !

Il me conduisit à la poste. Là, il posa ses brancards et souffla. Je soufflai. Le coolie s’attela de nouveau, et nous voici partis pour un beau terrain vague. La France, ma patrie, sera toujours la même, pensais-je, elle établit ses consulats dans les endroits inhabités. Comment voulez-vous que notre commerce extérieur soit prospère !

Le terrain vague battu dans tous ses coins, le coolie me ramena à la pyramide. Si peu développé que soit, en Chine, un cerveau d’Européen, le mien finit par s’ouvrir à la lumière. J’arrêtai le Chinois et, montrant de ma main, tour à tour, les quatre points cardinaux :

— French Consulat ? La ? là ? là ? ou là ?

D’un mouvement des épaules, le coolie avoua qu’il n’en savait rien.

Je descendis pour l’étrangler.

Il s’en tira grâce à sa crasse. Son cou n’offrait pas un endroit où l’on pût, sans danger, poser ses mains de blanc.

Voici venir un cheval et une voiture. Ce cocher avait compris mes déboires. De la mèche de son fouet il chassa l’ignorant coolie et, m’appelant Sir, il m’invita à monter dans sa calèche.