Page:Londres - La Chine en folie, 1925.djvu/45

Cette page a été validée par deux contributeurs.

48
LA CHINE EN FOLIE

Au fait pourquoi suis-je en Chine ? C’est, dis-je en laçant mes bottes, pour assister à la guerre entre M. Tsang-Tso-lin et M. Wou-Pé-Fou. Je sentis qu’un sourire passait sur ma face. Et je m’adressai encore la parole. Es-tu bien sûr, me dis-je, que les lecteurs de ton journal attendent chaque matin, le cœur battant, des nouvelles de MM. Wou-Pé-Fou et Tsang-Tso-lin ? Un beau crime à Ménilmontant l’emportera toujours sur une guerre dans la province du Tchély, mon ami. De plus ne sais-tu pas que cinq mille cadavres n’ont pas la même valeur suivant qu’ils pourrissent à cinq cents ou à vingt mille kilomètres de Paris ?

Bah ! un reportage est un reportage. Là-dessus je me coiffai et je partis à la recherche du truculent bandit qui a nom Tsang-Tso-lin.