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COOLIE ! JE VEUX DORMIR

Moukden ! J’ai froid ! L’hiver, les trains, dans les régions sibériennes, devraient-ils arriver à six heures du matin ? Le jour lui-même semble prévoir ce qui l’attend dès qu’il montrera le nez ; aussi, n’ose-t-il sortir de la nuit.

Est-il écrit que je mourrai étouffé par la foule ? En tout cas l’accident ne se produira pas à l’instant. Nous sommes deux qui descendons du transmandchourien. Il y a moi et puis un plâtrier. Si ce plâtrier vient ici avec sa blouse blanche pour réchampir l’empire de Chine, j’aime autant le prévenir de l’énormité de sa tâche. Monsieur ! lui dis-je, en m’approchant poliment de lui, vous n’y parviendrez jamais seul. Allez chercher des compagnons. L’homme ne me répondit pas. Il ne m’avait pas compris. Ce n’était pas un plâtrier, mais un Coréen en costume national et la blouse