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LA CHINE EN FOLIE

Les églises catholiques croulaient sous des masses d’incroyants pour qui les coups de canon avaient eu la vertu du baptême. Il fallut fermer les grilles de l’hôpital Rockfeller et celles de l’hôpital français, sans quoi les malades en traitement eussent été étouffés sous la ruée. Je vis les petites chanteuses fardées de Chienmen qui, jusqu’ici, avaient tenu ferme, passer tel un vol d’oiseaux du paradis et se réfugier chez les sœurs de la Miséricorde. À quatre heures, le même journal anglais sortit une autre manchette : Wou-Pé-Fou allait bien, Tsang-Tso-lin aussi, mais déjà des escadres étrangères s’embossaient rivière de Tient-Sin !

Ce fut de l’hallucination. M. Pou lui-même n’écouta plus que la frousse. Il courut comme un voleur et s’engouffra dans l’immeuble de l’Y. M. C. A.

— Quoi ? lui criai-je, vous êtes devenu protestant ?

Il avait déjà disparu.

Je revins à l’hôtel. L’ascenseur n’était ni en bas, ni aux étages, ni en haut. Les boys l’avaient arrêté entre le troisième et le quatrième. Ils étaient quatorze tassés là-dedans depuis le matin — pour que Tsang-Tso-lin ne les découvrît pas !…