Page:Londres - La Chine en folie, 1925.djvu/231

Cette page a été validée par deux contributeurs.

234
LA CHINE EN FOLIE

tions étaient définitivement engorgés. Arrêtez-vous ! avait-on envie de crier à ces insensés, vous savez bien que le quartier est petit. Vous allez le faire éclater. Et, à moins que l’on ne vous coupe la tête comme aux sardines, vous ne pourrez y tenir tous.

Ils s’y ruaient.

L’hôtel des Wagons-Lits était inénarrable. J’enfonçais mon mouchoir jusqu’au fond de mon gosier pour ne pas éclater de rire sous le canon. Le manager hurlait :

— Ils sont déjà trente-sept dans chaque chambre.

— Qu’importe ! suppliait le Chinois, ce sont mes amis et je paierai comme si j’étais tout seul !

— J’espère bien ! répliquait le tenancier qui, grisé par le succès, lançait à la caisse : trente-huit personnes au 80 ! trente-huit !

Les escaliers étaient envahis comme les tribunes de Longchamp le jour du Grand Prix et déjà le toit se garnissait !

Pou s’écriait : « Qui avait raison ? Qui connaissait son pays ? » J’entraînai mon homme par la manche. Nous sortîmes des légations par le côté de Chienmen. Aux pieds de cette porte de triomphe est une antique niche où les dieux qu’on y