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LA CHINE EN FOLIE

six heures. Heureusement il n’est que cinq heures un quart, il nous reste quarante-cinq minutes…

Le docteur Yen, dont les yeux encadrés d’écaille nageaient dans le contentement, expliqua :

— On croit, communément, que le plus difficile dans des carrières comme la mienne c’est de devenir ministre, hélas ! monsieur, c’est de cesser de l’être. Si vous m’apportez un moyen de me tirer d’embarras, ma reconnaissance vous suivra éternellement.

— Eh ! fis-je, si vous partez, que restera-t-il ?

— C’est bien la question. Le « chiendent » est de trouver un successeur. Ce n’est pas que j’aie énormément à faire, cependant je suis toujours le gouvernement central (il s’efforçait de ne pas trop sourire). Je ne suis pas tout seul. J’ai, paraît-il, deux ou trois autres ministres qui sont encore à leur poste. Le ministre des Finances, par exemple, du moins me l’affirme-t-on. Au fait, ne pourriez-vous me dire où se trouve exactement mon ministre des Finances ? J’en aurais le plus pressant besoin. Ne l’avez-vous rencontré dans l’un de vos voyages ? Qu’il soit à son poste, je n’en doute pas, mais où a-t-il transporté son poste ?

Voyez-vous, monsieur, ce qui se passe présen-